Douceur d'une danse interdite [ libre ]

Un matin, le matin est peut-être la pire chose finalement, l’ennui qui guette on se demande quoi faire et pourtant, même si on aimerait bouger, on aimerait faire des milliers de choses on se trompe. Nous sommes bloqués et cela devient de plus en plus enivrant, comme si nous étions drogué par la vie. Le matin, voilà donc à quel moment de la journée nous sommes. C’est peut-être triste mais qu’y pouvons-nous ? Notre jeune Nikko est arrivé dans la nuit. C’était une nuit fraîche et lugubre, il avait apprécier d’être accepte si facilement ici. Il ignore encore beaucoup, mais il sait que c’est un Shiro. Il n’a pas besoin de savoir plus pour comprendre la situation, mais à la limite il s’en moque. Sa vie avant celle des autres, il ne compte pas pour autant devenir un gentil avec les siens. Il n’aime pas l’idée d’appartenir à un groupe, il est beaucoup trop individualiste pour faire une telle chose. Et puis pourquoi haïrait-il les Akai ? Car ils sont d’une autre classe ? C’est comme si on lui demandait de se mêler à la vie d’un autre, il n’a pas d’intérêt à le faire mais surtout il n’a aucune envie de faire des choses comme ça tout le monde à ses problèmes et chacun doit les résoudre à sa manière mais surtout dans son coin en évitant de geindre car cela pourrait le déranger. Il soupira en commençant à marcher doucement dans les couloirs. Du genre plutôt rêveur il se laissait aller simplement là où son cœur avait envie de le mener ne cherchant pas à atteindre un endroit précis.

En marchant il finit vers les sous sol, on se demande bien par quel mystère. Mais bon ses pas l’avait guidé jusque là, peut-être y avait-il une réelle raison à sa venue ici. Lui-même l’ignorait mais dans un bref sourire il commença à marcher en ce demandant l’intérêt de mettre les salles d’arts ici bas. Mais il n’allait pas débattre de comment aménager cet endroit, après tout il s’en fichait, ce n’était pas son problème et il n’avait pas l’intention que cela le devienne. Il a toujours ce petit air méprisant, en effet il méprise cet endroit et ce château, il n’a rien de particulier selon lui. Il n’est pas du genre rêveur mais bon, par moment cela lui prend. Il continue de marcher tranquillement dans les couloirs et finalement le voilà qui arrive devant une autre porte de bois. Celle-ci finit le couloir, ce qui ne lui laisse plus de choix s’il a envie de continuer. Son corps l’a mené jusqu’ici c’est peut-être pour une raison précise, qui peut réellement savoir ? Il ouvrit donc cette grande porte de bois doré et il entra dans une salle vide de bal. Il posa la pied dans celle-ci et au contact de ce sol il eut très peu de mal à comprendre que c’était le parquet d’une salle de bal. Pourquoi ? Car celui-ci était légèrement spécial pour ne pas s’abîmé au contact des chaussures qui pourraient en le touchant avec violence l’abîmé. Mais ce n’était pas parce qu’on entrait dans une pièce qu’on le comprenait facilement. En effet, il fallait tout de même voir que Nikko est tout de même légèrement danseur. Comme souvent d’ailleurs, il a du talent mais ne l’exploite pas, il n’y a qu’en art plastique. Il ne parvient pas à comprendre comment on appelle ça de l’art alors que c’est laid. Mais ayant l’oreille musical il s’est toujours intéressé à la danse. D’ailleurs les vêtements qu’il porte tous les jours peuvent rappeler des danseurs d’une époque lointaine.

Il alluma alors la lumière et un faible sourire réapparut encore en voyant qu’il avait raison. Il s’approcha vers l’endroit où il pourrait mettre un peu de musique, histoire de bien s’amuser et il regarda ce qu’il y avait à sa disposition. Il alluma le matériel qui était déjà près à servir selon toute vraisemblance. Il mit ensuite son CD. Ne pensez pas qu’il l’avait sur lui, en vérité il avait juste regardé parmi leurs CD et en avait pris un qui était de la musique classique. Et oui, qui aurait cru que notre cher jeune homme aimait ce genre là. Il ne trouve pas le rock ou autre déplaisant, mais il est toujours plus facile de ce lâcher sur de la musique classique où les gestes peuvent facilement suivre, et même c’est un choix personnel. Surtout qu’il n’a pas choisi n’importe quel musique. Il se mit donc sur la piste, bien évidemment il regarde la porte avant de commencer. Celle-ci était fermée, et il espérait au fond de son cœur qu’elle le resterait. Il n’avait pas pu la fermée à clé ce qui selon lui était bien dommage. Mais il avait besoin de décompresser et surtout de s’abandonner dans quelque chose qu’il appréciait même s’il ne faisait aucun effort. Après tout c’était avant tout ça le plaisir de danser ne pas avoir de contrainte contrairement à ceux qui croyait qu’avoir une passion c’était avant tout l’entretenir. Il fit donc encore un sourire et commença à laisse son corps s’exprimer avec grâce. Il bougeait au rythme des violons qu’on entendait en fond. Il laissa son corps entièrement libre et avec une légèreté que personne ne pouvait soupçonner. C’était tout comme la douceur que son visage pouvait laisser voir. Il était calme, légèrement souriant en faisant passé sa longue manche au dessus de ce visage de porcelaine. On avait beau dire il était légèrement pâle semblait à une petite poupée douce et fragile. Quand il dansait il laissait ressortir toute cette douceur et sensibilité en lui qui était tellement profonde que Nikko lui-même ignorait qu’elle existait.

Il se mit finalement à tourner sur lui-même, dans ce mouvement ses cheveux bruns commencèrent à voler légèrement tout comme lui et le reste de son vêtement de soie. On pouvait voir qu’il avait toujours ce petit style, il laissa sa jambe monter alors que son corps allait en arrière. Le seul bémol à tout cela c’est qu’avec des chaussures il parvenait à moins sentir la salle de danse. Mais qu’importe sur le moment tout ce qu’il pense c’est à continuer et laisser s’opérer la magie de ce moment. Les pas sauté laisse rapidement place à du calme, on aurait pu dire que c’était une toute autre personne. Son regard finit par totalement se fermer alors qu’il continuait…

Le matin... voilà bien le moment de la journée que notre mystérieux et étrange Namasan déteste le plus...
En général le matin dans une vie normal est le moment de la journée où on se lève pour se préparer à aller travailler...
Bien sur ici on ne se prépare que lorsque l'on a décidé de se lever... Décidé de faire des choses, ou pas...

Il arrive que certains professeurs se lèvent pour ne rien faire, juste errer, se balader, peut-être rencontrer ou parler avec les élèves ou le personnel.
Namasan a pour habitude de faire des choses sans rien faire... Il se balade sans rien faire si ce n'est regarder... Il ne fait pas ses cours bien qu'il fasse toujours un petit truc à la place... Namasan aime être paradoxal... Il est paradoxal et ça lui va bien.

Sa petite balade matinale le fait passer par le cimetière où il reste un long moment. Il a oublié quand il est arrivé, son nom n'était pas inscrit, il n'y avait pas de tableau, pas de casiers... Le cimetière était déjà là bien sur et en passant devant les tombes, il se demande bien qui sont tous ces gens... Les premières victimes ? Les anciens domestiques ou propriétaires ? Non bien sur... Il n'y avait qu'un propriétaire et voilà sa tombe.
Namasan s'accroupit et dépose une rose fanée sur la stèle, un petit sourire sur les lèvres.

" Effrayé,
Pétrifié,
Tu pensais que je serais brisé
Amusé,
Ressuscité
Mais c'est toi qui ai succombé"

Un petit rire étrange après cette non moins étrange comptine... Il fait savoir à son ancien Maître combien il est malheureux de le savoir six pieds sous terre...
Oui bien sur, il n'est pas mécontent de se retrouver en vie, car le nouveau Maître au moins n'a pas peur de lui, il n'est pas effrayé et de plus il est plus que satisfait des faveurs du professeur...
D'ailleurs il serait bien de savoir professeur de quoi...

Bah... Nous verrons cela plus tard...

Il se relève ensuite, pour reprendre sa petite visite des tombes, en saluant quelques tombes en passant comme s'il passant dans une rue et saluait ses habitants. Il poursuit par le parc, qu'il trouve particulièrement à son goût, ne se rappelant pas si un jour il fut verdoyant et luxuriant, en fait il s'en moque de tout ça, ne se rappelant plus "l'avant"...
poursuivant sur le chemin au fond, après quelques longues minutes, le voilà au lac... attirant un corbeau à lui en levant simplement la main, il surveille que tous sommeillent paisiblement...

Les marécages, rien à signaler; le gymnase, tout est parfait...
Il arrive au bâtiment principal à nouveau, commençant par le sous sol...
Hum... Etrange... Il semblait bien qu'il avait sentit quelque chose... Il entent à présent...
De la musique ?... Depuis quand n'a t il plus entendu de musique ? Serait ce son jouet qui s'est éveillé ? Non, impossible...

Quelques pas encore, le voilà près de la porte... Fermée ou non ce n'est pas cela qui l'arrêtera. Avançant encore, il s'arrête dans l'embrasure de la porte. Il en a déjà vu pas mal mais là ça fait vraiment longtemps qu'il n'a plus vu de danseurs de ce genre.
Silencieux, s'adossant au mur de la salle, il laisse le jeune homme terminer, le remarquer, lui il a tout son temps, il est là pour ça après tout. Et puis il faut avouer que Nikko se débrouille vraiment très bien.